TABLE DES MATIERES
1. INTRODUCTION
1.1 Généralités
1.2 Evolution du projet
1.3 Evolution de la pisciculture en
République Centrafricaine
1.4 Document de projet
1.5 Objectifs du projet
1.6 Mandat
2. RESUME DES ACTIVITES
2.1 Infrastructure
2.2 Plan de recherche
2.2.1 Production régulière des
alevins en écloserie
2.2.2 Production des alevins en
étangs
2.2.3 Adaptation des techniques
2.2.4 Perfectionnement en étangs
2.3 Elaboration d'une politique de
distribution (vulgarisation)
2.4 Formation
2.4.1 Homologue direct
2.4.2 Cours de formation
2.4.3 Etudiants/Stagiaires
3. CONTRAINTES
4. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES POUR
L'AVENIR
5. RECOMMANDATIONS
5.1 Recommandations générales
5.2 Recommandations: station
piscicole de Bangui-La Landjia (écloserie)
5.3 Recommandations: vulgarisations
de Clarias gariepinus
Annexe 1: LISTES DU PERSONNEL
INTERNATIONAL, DES BOURSES, DES STAGIAIRES ET DES CONSUSTANTS
Annexe 2: LISTE DU MATERIEL
Annexe 3: LISTE DES DOCUMENTS
PREPARES PAR LE PROJET
LISTE DES TABLEAUX
1. Nombre de pisciculteurs en
République Centrafricaine, et nombre de bassins piscicoles (1974–1983)
2. Production et destination des
alevins de Clarias gariepinus en écloserie (écl.) ou en étangs (et.)
3. Calcul du prix de revient par
alevin par rapport à la production annuelle (prix en F CFA)
4. Composition et teneurs
analytiques des formules alimentaires pour Clarias gariepinus
5. Compte d'exploitation d'une
pisciculture artisanale de Clarias (monoculture ou polyculture avec tilapia) de
4 ares à proximité de Bangui
6. Compte d'exploitation d'une
pisciculture artisanale de Clarias (monoculture, polyculture ou mixte) de 20
ares
7. Equipe minimale de fonctionnement
de l'écloserie et description de ses activités
8. Polyculture semi-intensive
Clarias Tilapia aux environs de Bangui
LISTE DES FIGURES
1. Plan de l'écloserie
2. Courbe de croissance des alevins
en écloserie
3. Fécondité relative et écart type
(moyenne sur 10 poissons) des reproducteurs élevés en étangs et maintenus en
écloserie depuis 1981
4. Fécondité relative et écart type
(moyenne sur 10 poissons) des reproducteurs maintenus en étangs
5. Courbes de croissance et de
biomasse de Clarias gariepinus en étangs
1. INTRODUCTION
1.1 GENERALITES
Le développement de l'aquaculture est une des activités envisagées dans le plan d'action national de développement du Gouvernement pour 1980–1985. Ses principaux objectifs sont le développement des revenus monétaires et, surtout de satisfaire les besoins nutritionnels de la population.La quantité minimale de protéines, exprimée en gramme de protéines provenant des oeufs ou du lait entier, recommandée par la FAO pour l'homme (65 kg) est de 37 g par jour. En général, l'apport en protéines animales est estimé à 20 pour cent; ceci représente une consommation aux alentours de 25 kg d'aliment d'origine animale. La quantité de protéines provenant des poissons atteint en moyenne un quart du total de ces protéines animales et représente environ 6 kg par habitant et par an.
Ainsi, la République Centrafricaine a besoin d'une production annuelle d'environ 20 000 t de poisson frais pour satisfaire les besoins nutritionnels minimum de sa population. L'objectif ultime du Gouvernement est de produire 30 000 t par an. A l'heure actuelle, la population annuelle de ce pays enclavé est estimé entre 5 000 et 10 000 t, ce qui correspond à une consommation de 2–4 kg de poisson par habitant et par an. Pour atteindre cet objectif, il faudra donc augmenter considérablement la production piscicole.
Le développement de la pisciculture est considéré par le Gouvernement comme un bon moyen pour permettre aux populations défavorisées (dans les zones rurales éloignées des fleuves et des centres urbains) d'être approvisionnées en poisson frais.
1.2 EVOLUTION DU PROJET
L'élevage des Tilapia en étangs piscicoles fût introduit en Afrique après la deuxième guerre mondiale. Plus de 300 000 bassins d'élevage furent enregistrés dans une vingtaine de pays africains, après un développement spectaculaire dans les années cinquante. Ensuite, la pisciculture a connu une régression, tout aussi spectaculaire, après l'indépendance donnée aux pays africains. Cette régression est essentiellement due à l'absence d'encadrement actif et compétent et à la déception devant les médiocres résultats obtenus avec la méthode d'élevage du Tilapia par classes d'âge mélangées (méthode mixte). L'alevinage et la production se font dans le même étang. La reproduction précoce et répétée des Tilapia amène rapidement à une surpopulation des jeunes sujets.A la fin des années soixante, beaucoup de pays africains ont demandé une aide de développement aux organisations internationales pour la relance de la pisciculture.
Un aspect important du premier projet de relance de la pisciculture dans les pays d'Afrique Centrale fût les recherches fondamentales en pisciculture. Ces recherches furent divisées d'une part, par l'amélioration des méthodes de production des Tilapia en étangs, et d'autre part, par la recherche de nouvelles espèces locales intéressantes pour l'élevage et appréciées par les consommateurs.
Ces recherches ont démontré un intérêt considérable pour le Clarias gariepinus (syn. C. lazera) comme nouveau prétendant pour l'élevage en milieu artificiel, grâce à ses qualités qui sont les suivantes:
- bonne adaptation au climat tropical
- croissance rapide
- possibilité de reproduction en captivité
- alimentation omnivore, acceptation et transformation des aliments simples
- acceptation de densités élevées
- résistance à des maladies
- appréciation des consommateurs
- permet la commercialisation des poissons vivants
Le Départment de la pisciculture et de la pêche continentale de l'Université agricole de Wageningen (Pays-Bas) s'intéresse depuis 1976 aux recherches fondamentales concernant cette espéce, aux fins d'identifier les possibilités et les contraintes de chaque stade de l'élevage de C. gariepinus. Depuis lors, ces chercheurs ont mis au point des techniques fiables de reproduction artificielle d'alevinage et de grossissement en milieu contrôlé.
Dans ce projet, il est proposé d'adapter et d'optimiser ces procédures aux circonstances qui prévalent en République Centrafricaine afin de couvrir de façon permanente les besoins en alevins de C. gariepinus en nombre suffisant et d'introduire cette nouvelle espèce en milieu rural centrafricain.
1.3 EVOLUTION DE LA PISCICULTURE EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE
La pisciculture fût introduite pour la première fois dans le milieu rural centrafricain par les autorités coloniales dans les années cinquante. A la fin de cette période coloniale, le pays fût doté d'une vingtaine de stations piscicoles et d'un nombre d'étangs familiaux allant de 12 000 à 20 000. Durant les années qui suivirent la décolonisation, la quasi totalité de ces étangs fût délaissée et la production de presque tous les autres fût médiocre. Ce déclin s'explique par diverses raisons telles que le développement anarchique de la pisciculture (mauvais choix des sites, approvisionnement en eau saisonnier), l'insuffisance de l'aide au développement (encadrement technique, livraison d'alevins) et l'inadéquation des techniques piscicoles appliqués.Dès 1968, quatre projets consécutifs PNUD/FAO ont pris la relance de la pisciculture. Un premier projet, le projet régional (1968–1972) avait pour objectif la formation du personnel national et les recherches fondamentales appliquées (Par. 1.2). Le projet national-phase I (1973–1976) a continué dans le même sens mais en insistant sur la formation et la relance de la vulgarisation.
La phase II (1976–1979) a consolidé l'action en vulgarisation avec une assistance accrue, celle du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (FISE) et du Fonds des Nations Unies pour l'equipement (FENU).
Un projet des Volontaires du Corps de la paix des Etats-Unis (1974–1979) a conduit parallèlement une action de remise en état et de création de nouvelles sous-stations piscicoles.
Finalement, on arrive à la phase actuelle qui est celle du projet global (1980–1985) intitulé “Vulgarisation de la pisciculture et autofinancement des stations principales” (projet CAF/80/002) et qui a pour but de consolider toutes les actions précédentes et de coordonner toutes les activités piscicoles des organismes ou gouvernements donateurs, à travers les objectifs suivants:
- création d'un service de pisciculture au niveau national et régional
- autofinancement des stations piscicoles principales de Bangui, Bambari et Bouar
- développement de la pisciculture artisanale
- formation
- construction de deux nouvelles sous-stations dans des zones non encore desservies.
Dès l'introduction de la pisciculture en République Centrafricaine, les activités en milieu rural ont été uniquement consacrées à l'élevage des Tilapia, espèces indigènes et élevées presque partout en Afrique et en particulier pendant les dix dernières années avec le renforcement de l'élevage du tilapia Oreochromis niloticus (Tilapia nilotica). Cette espèce a été selectionnée pour sa croissance rapide et sa bonne valorisation des aliments.
1.4 DOCUMENT DE PROJET
Le Gouvernement de la République Centrafricaine a entrepris un projet intitulé “Production en écloserie et Centre de recherches” conformément au plan d'opération établi en septembre 1979. Ce projet, initialement conçu pour trois ans (de novembre 1980 à novembre 1983), a été réalisé avec l'aide financière de la Commission de la Communauté Européenne, financement sur les ressources du 4ème FED (Fonds Européen de Développement) pour ce qui concerne l'infrastructure (UCE 365 000); et du Gouvernement néerlandais, Direction Générale de la Coopération internationale (DGIS) par l'intermédiaire d'un fonds fiduciaire de l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) en ce qui concerne le fonctionnement et le personnel expatrié, financement de US$ 384 774.Suite aux recommandations exprimées par la mission d'évolution effectuée en juillet 1983 (Blessich, Huisman et Klein, 1983), le Gouvernement néerlandais a accordé une prolongation de 13 mois (jusqu'à décembre 1984). Ensuite, le projet a été prolongé une deuxième fois de 6 mois (jusqu'à fin juin 1985) afin de permettre l'utilisation du reliquat sur le fonds mis à la disposition de la FAO. La participation totale du Gouvernement néerlandais est d'un montant de US$ 545 179.
1.5 OBJECTIFS DU PROJET
Le projet GCP/CAF/007/NET “Production en écloserie et Centre de recherches” a pour objectifs immédiats:- de créer une écloserie au Centre National Piscicole de Bangui- La Landjia, République Centrafricaine;
- d'adapter et d'optimiser les techniques de reproduction contrôlée et d'élevage intensif de C. gariepinus dans les conditions centrafricaines;
- de mettre au point un régime alimentaire à base de sous-produits agricoles locaux qui permettra de nourrir les C. gariepinus soit au stade d'alevins, soit pendant leur croissance;
- de définir une politique de distribution d'alevins de C. gariepinus aux pisculteurs privés;
- de former du personnel local aux nouvelles techniques de reproduction et d'alevinage contrôlés de C. gariepinus et aux perspectives de développement de la pisciculture.
1.6 MANDAT
Dans le cadre du projet “Production en écloserie et Centre de recherches” GCP/CAF/007/NET, la FAO a assigné M. J.A.L. Janssen comme expert en pisciculture du 3 novembre 1980 au 30 juin 1985:Sous la supervision générale du Conseiller technique principal du projet PNUD/FAO/CAF/80/002, mais avec initiative indépendante, l'expert en pisciculture est chargé de réaliser les objectifs du projet tels qu'ils sont énumérés au paragraphe précédent, ainsi que d'assister la gestion générale de la station piscicole de La Landjia selon les nécessités.
Le Département de la pisciculture et de la pêche continentale de l'Université agricole de Wageningen a fourni le soutien technique afin de pouvoir réaliser les objectifs du projet.
2. RESUME DES ACTIVITES
2.1 INFRASTRUCTURE
Une infrastructure propice à la production intensive et contrôlée des alevins de Clarias (bâtiment écloserie, bacs de décantation, aménagement des bassins expérimentaux, raccordement au réseau électrique de Bangui) a été créée à la station piscicole de Bangui-La Landjia, Le plan de l'écloserie se trouve à la figure 1.Les infrastructures détaillées sont reprises dans les documents techniques Nos. 20 et 23 “Elevage du poisson-chat africain Clarias gariepinus en République Centrafricaine: Reproduction artificielle et alimentation” (Janssen, 1985).1
2.2 PLAN DE RECHERCHE
2.2.1 Production régulière des alevins en écloserie
En écloserie, la reproduction régulière des alevins de Clarias gariepinus (poids moyen ± 1 g) a été menée à bien. Ils ont été obtenus par la technique de propagation artificielle établie à l'Université agricole de Wageningen. Le tableau 2 reprend la production des alevins par semestre et la figure 2 montre la courbe de croissance des alevins élevés en écloserie ainsi que les régimes alimentaires administrés.Le potentiel de production de l'écloserie est de 200 000 alevins par cycle de reproduction (2 mois) ce qui représente 1 à 2 millions d'alevins par an suivant la méthode employée (intensive ou surintensive).
Les résultats de l'élevage d'alevins en grandes quantités sont en moyenne légèrement inférieurs à ceux obtenus en laboratoire à l'Université agricole de Wageningen, mais on peut néanmoins les considérer comme étant prometteurs compte tenu des conditions moins favorables.
Il a pu être démontré (voir Figs. 3 et 4) que le cycle annuel de maturation, commun chez les adultes élevés en étangs de pisciculture, a tendance à disparaître si on les laisse dans l'écloserie pour une longue période. Ainsi, on peut répéter la reproduction artificielle pendant toute l'année.
La reproduction artificielle, l'élevage en écloserie, la gestion d'un stock de géniteurs, le transport des alevins et la gestion d'une écloserie sont décrits en détail dans “Elevage du poisson-chat africain Clarias gariepinus en République Centrafricaine: Reproduction artificielle et alevinage en écloserie ou en étangs” (Janssen, 1985 et Eding, 1984). Le calcul du prix de revient par alevin par rapport à la production annuelle est repris dans le tableau 3.
1 voir annexe 6, Liste des documents préparés par le projet
2.2.2 Production des alevins en étangs
Une technique de l'élevage d'alevins en étangs de pisciculture a été mise au point parallèlement à l'alevinage en écloserie. Les essais de production d'alevins (durée de 3 à 4 semaines) effectués en étangs ont démontré que l'on peut atteindre une capacité de production de 12 000 à 18 000 alevins d'environ 3 à 5 g par are et par an. Une description détaillée de cette technique est reprise dans le Document technique n°22 “Elevage du poisson-chat africain Clarias gariepinus en République Centrafricaine: Alevinage et grossissement en étangs” (Janssen, 1985).La production des alevins obtenus pendant ces essais se trouve dans le tableau 2.
2.2.3 Adaptation des techniques
On s'est beaucoup intéressé au remplacement d'Artemia salina dans le régime alimentaire des larves de poissons par le zooplancton. Jusqu'ici, la culture du zooplancton (essentiellement des rotifères (Brachionus spp.), des cladocères (Moina spp.)) s'est révélée difficile et aléatoire. L'introduction d'une nouvelle technique qui consiste à décapsuler les cystes d'Artemia, a considérablement augmenté l'efficacité de cet aliment, de même que cela a facilité d'une façon importante l'incubation des cystes. La décapsulation et l'incubation d'Artemia sont décrits en détails dans le document technique n°21 cité ci-avant (Janssen, 1985).Des calculs (Janssen, 1984) ont montré qu'à l'heure actuelle, les coûts d'Artemia ne sont que de FCFA 1,2 à 1,5 par alevin obtenu, ce qui, sur base des disponibilités actuelles de cet aliment sur le marché mondial, incite pour le moment à une continuation d'utilisation d'Artemia. Cet aliment acheté à l'étranger (Europe ou Etats-Unis) avec le FCFA, monnaie locale convertible, sur le revenu d'écloserie. Une autonomie peut être envisagée à l'avenir en utilisant du zooplancton élevé à la station selon de nouvelles techniques intensives, ou en pratiquant l'alevinage en étangs gérés dans ce but.
Grâce à des études sur les sous-produits agro-industriels disponibles localement et sur l'utilisation de ces sous-produits, on a pu mettre au point une gamme de formules alimentaires pour les différents stades de l'élevage de C. gariepinus en étangs (aliment supplémentaire et régime alimentaire complet) et en écloserie (régime alimentaire complet). Tous ces aliments sont préparés à la station par l'unité de meunerie (potentiel de production de 1 000 kg d'aliments farineux et de 200 kg de granulés par jour).
Les essais alimentaires ont révélé qu'il est préférable de faire appel à une quantité limitée (20 kg par 100 000 alevins) d'un aliment de démarrage importé pour des alevins jusqu'à un poids moyen de 250 mg. Au-delà, on peut nourrir les alevins avec un régime alimentaire complet fabriqué à base de produits locaux et adapté aux besoins alimentaires. Les régimes alimentaires complets pour poissons sont repris dans le tableau 4. La disponibilité des sousproduits agro-industriels, les formulations et la fabrication des aliments sont présentés en détail dans le Document technique No.23: “Elevage-Alimentation” (Janssen, 1985).
2.2.4 Perfectionnement en étangs
A l'intention de la pisciculture rurale, deux méthodes de grossissement en étangs de pisciculture ont été mises au point. Il s'agit de:(a) l'élevage mixte ou polyculture de C. gariepinus et tilapia Oreochromis niloticus (syn. Tilapia nilotica) (silures de ± 1 g à 2/m2 et tilapia de ± 10 g à 2–4/m2, pendant 5–6 mois). Cette méthode, qui est à la portée de tous les pisciculteurs privés, présente plusieurs avantages dont voici quelques exemples:
- facilité d'application;
- contrôle de la reproduction anarchique et répétée des tilapias;
- permet l'obtention de 100 pour cent de poissons-marchands;
- taille des poissons-marchands suffisante pour le marché (silure 200 à 250 g, tilapia 80 à 120 g);
- bonne valorisation de méthodes d'alimentation simples (tourteaux, son de riz, céréales) et de fertilisation du bassin (compost, élevage-associé, graines de coton);
- permet un bénéfice de l'exploitation important grâce à des productions intéressantes (8 à 12 t/ha/an).
La prédation des Clarias paraît très intense après 2–3 mois d'élevage, quand les silures ont atteint un poids moyen entre 40 et 80 g. Jusque là les tilapias se reproduisent au moins une fois.
En utilisant cette polyculture, on obtient, dans des conditions identiques, un accroissement de production d'environ 50 pour cent par rapport à une monoculture de tilapia (méthode mixte).
Cette polyculture (tourteau et compost) s'avère très rentable pour la région de Bangui, compte tenu du prix intéressant du poisson et des tourteaux. Les tableaux 5 et 6 reprennent les calculs de rentabilité d'une telle exploitation piscicole et le tableau 8 représente les résultats de cette polyculture Clarias/ Tilapia à proximité de Bangui.
(b) la monoculture de C. gariepinus (poissons de 1 g à 10/m2 pendant 6 mois, alimentation équilibrée en forme de granulés); cette méthode, adaptée aux meilleurs pisciculteurs confirmés (pisciculteurs artisanaux), présente plusieurs avantages, dont les plus importants sont:
- permet 100 pour cent de poissons-marchands (200–250 g);
- 2. taille des poissons-marchands suffisante pour le marché;
- 3. bonne valorisation de l'aliment complet (taux de conversation entre 2,0 et 2,5);
- 4. demeure une activité piscicole économiquement intéressante.
Dans les tableaux 5 et 6 se trouvent également les calculs de rentabilité d'une exploitation en monoculture Clarias en milieu rural, à proximité de Bangui. Les courbes de croissance et de biomasse sont affichées (Fig. 5).
Ces deux méthodes de pisciculture sont décrites en détail dans le ocument technique No.22: “Elevage du poisson-chat africain Clarias gariepinus en République Centrafricaine: Alevinage et grossissement en étangs (Janssen, 1985).
2.3 ELABORATION D'UNE POLITIQUE DE DISTRIBUTION (VULGARISATION)
Une politique de distribution d'alevins de C. gariepinus (vulgarisation) a été établie en étroite collaboration avec les experts du projet CAF/002.Les bassins pour l'élevage de Clarias comme pour l'élevage semi-intensif de tilapia devront répondre aux critères suivants:
- alimentation en eau par un canal d'amenée ou une source, tous deux permanents;
- digues suffisamment hautes et solides;
- bassins de 1 à 2 ares, de préférence de 3 à 6 ares;
- non inondable par forte pluie;
- bonne surveillance (vols);
- facilement vidangeable.
Il est préférable de ne pas appliquer un élevage de Clarias (mono- ou poly-culture) dans des bassins familiaux, mais de les réserver pour la monoculture de tilapia (méthode mixte). Une pisciculture familiale (=pisciculture de subsistance) est caractérisée par:
- construction et exploitation par le pisciculteur sans dépenses pécuniaires;
- étangs de faibles dimensions (parfois moins d'un are, et au maximum quelques ares);
- vidanges irrégulières;
- alimentation avec compost et sous-produits agricoles locaux (gratuits);
- production maximale de 20 à 25 kg/are/an, destinée à l'auto-consommation.
Quelques essais pilote de l'élevage de Clarias en mono- et en polyculture ont été réalisés de juillet 1983 à décembre 1984. Grâce à ces essais, on a pu mettre au point les deux types d'élevage mentionnés dans le paragraphe 2.2.4.
Depuis lors, on vulgarise ces deux types d'élevage de Clarias en milieu rural. A l'heure actuelle, il existe en République Centrafricaine 236 ares peuplés en polyculture (92 étangs, 88 pisciculteurs) et 40 ares peuplés en monoculture (17 étangs, 9 pisciculteurs).
Un crédit piscicole géré par le projet a pu être accordé sur la caisse de la station à ces pisciculteurs pour couvrir les coûts d'exploitation. Pour le premier élevage, un crédit de 100 pour cent a été accordé, pour le deuxième 50 pourcent, après quoi le pisciculteur dispose de suffisamment d'argent pour acheter tous ses produits comptants.
Pour faciliter le transport, et afin de mieux suivre les pisciculteurs, le projet a dans un premier temps, limité la vulgarisation de Clarias (mono- et polyculture) à la zone de Bangui.
Dans ce cadre, il est intéressant de mentionner que les résultats prometteurs obtenus en vulgarisation, ont encouragé des pisciculteurs et les candidats pisciculteurs à construire des bassins de pisciculture pour pouvoir appliquer ce type d'élevage. Par exemple, au PK 22, le nombre d'étangs est passé de 12 à plus de 100 en un an et demi, suite aux premiers essais de polyculture effectués dans ce village.
2.4 FORMATION
2.4.1 Homologue direct
A chaque niveau de la contrepartie, dans toute la gamme des activités, l'expert a contribué à la formation d'un “noyau” de personnel; une à deux personnes supplémentaires en réserve ont été formées pour chaque poste afin de pouvoir prendre le relais en cas de mutation (fonctionnaires), de maladie, etc., notamment pour les postes de responsabilité (gestionnaire et responsable de la production des alevins en écloserie). Le “noyau” de personnel de l'écloserie consiste en:
- gestion de l'écloserie:
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plan de travail
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caisse
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crédit
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prévisions
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emploi du temps
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- production alevins:
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stock de géniteurs
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reproduction artificielle
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conduite de l'alevinage
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traitements
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manipulations, tri et transport d'alevins
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- production marchands:
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conduite d'une monoculture
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conduite d'une polyculture
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manipulation, tri et transport des poissons
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- alimentation:
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disponibilité des sous-produits agricoles
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utilisation des sous-produits agricoles
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formules alimentaires
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fabrication d'aliments
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- vulgarisation:
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construction d'étangs
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conduite d'un élevage
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vidanges
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commercialisation.
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2.4.2 Cours de formation
Un cours de formation de 10 jours a été organisé une première fois pour les cadres nationaux et une deuxième fois pour les moniteurs et les animateurs de la zone centrale. Des cours théoriques et pratiques ont été donnés dans les domaines qui suivent, afin de familiariser les cadres nationaux avec les nouvelles techniques de pisciculture de C. gariepinus:- reproduction artificielle
- alevinage en écloserie et en étang
- grossissement en étang
- gestion d'une écloserie
- alimentation
- vulgarisation
2.4.3 Etudiants/Stagiaires
L'annexe 3 reprend tous les stagiaires qui ont travaillé au projet. L'expert a supervisé les stages pratiques de fin d'études de 4 étudiants de l'Université agricole de Wageningen, les travaux de fin d'études de 6 éléments de la section Eaux et Forêts de l'ISDR et d'un étudiant de l'Ecole nationale du Génie rural des Eaux et Forêts (ENGREF) de Montpellier, ainsi que le stage de perfectionnement en pisciculture de deux ingénieurs des Eaux et Forêts de Côte d'Ivoire.Les étudiants ont participé à tous les domaines de recherches et ont contribué dans une large mesure à la réalisation des objectifs de recherches.
3. CONTRAINTES
Le projet a souffert des contraintes suivantes, qui ont essentiellement retardé l'avancement des réalisations des objectifs du projet.(a) Retard
Les activités piscicoles proprement dites n'ont commencé qu'en août 1981 étant donné le retard causé par l'électrification et l'aménagement des bassins expérimentaux.
La sécheresse exceptionnelle de 1982–1983 a été désastreuse pour le progrès de la recherche en écloserie. Cette saison sèche, ainsi que celle de 1984–1985 ont eu des répercussions catastrophiques sur le débit en eau au canal d'amenée de la station. Par conséquent, l'écloserie (1982–1983) et les bassins expérimentaux (1982–1983 et 1984–1985) n'ont pas pu être utilisés pendant plusieurs mois, ce qui a sérieusement retardé le programme de recherche.
(b) Contribution du personnel de la contrepartie
Le personnel de la contrepartie que devait fournir le Gouvernement de la République Centrafricaine, est arrivé incomplet, irrégulièrement et à un stade avancé du projet.
(c) Contribution de personnel international
Comme pour beaucoup de projets de développement, les objectifs de ce projet sont ambitieux. De plus, l'exécution a été confiée à un seul expert, surchargé par conséquent.
L'expert a été assisté par les 4 étudiants diplômés de l'Université agricole de Wageningen, au lieu des 9 étudiants prévus.
(d) Maladies
Les maladies, au cours des premiers 18 mois de l'exécution, de la production régulière d'alevins en écloserie ont largement contribué au retard subi par les activités de recherches et ont conduit à des résultats d'essais incohérents.
Depuis que l'on a optimisé les conditions sanitaires (traitements prophylactiques, désinfectants thérapeutiques), les manipulations et les conditions d'élevage, les maladies ont pu être éliminées. Il est évident que toutes ces mesures devront être suivies strictement pour que l'on ne soit plus confronté avec les mêmes problèmes sanitaires.
(e) Manque de bassins expérimentaux
La recherche dans les bassins de pisciculture ne peut se faire qu'avec un nombre suffisant de bassins qui devront, avant tout, être bien étanches. Comme il n'existe que 8 bassins (perte en eau de 20–25 1/sec/ha), ce programme a également souffert.
4. CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
POUR L'AVENIR
Le projet a
pu réaliser tous ses objectifs immédiats grâce à la prolongation accordée.
Le soutien
fourni par les consultants extérieurs ainsi que par l'Université agricole de
Wageningen a considérablement contribué à résoudre un certain nombre de
problèmes piscicoles.
L'écloserie
et les activités relatives à la vulgarisation de Clarias sont bien
intégrées dans la structure du Centre piscicole national coordonné par le
projet CAF/80/002.
L'écloserie
est avant tout une source et une réserve d'alevins de Clarias et elle
joue un rôle primordial dans l'extension (vulgarisation) et le maintien de
l'élevage de Claridas en République Centrafricaine.
L'écloserie
en fonctionnement a la possibilité de coordonner la vulgarisation de Clarias
et de revendre aux pisciculteurs privés les alevins, les aliments et les
matériaux que l'on ne peut acheter qu'en gros.
Dans un
premier temps, on prévoit que l'écloserie peut satisfaire la demande d'alevins
de tout le pays grâce à des méthodes de transport adaptées à cet égard.
Les alevins
de 1 à 2 grammes se prêtent aussi bien à l'élevage que l'ont fait les
fingerlings de 10 grammes, dans les meilleurs essais. La survie en étang est
plutôt relative à la densité de peuplement qu'au poids moyen des alevins.
A l'heure
actuelle, on vulgarise deux types de pisciculture en République Centrafricaine;
à savoir: la pisciculture familiale (la presque totalité des pisciculteurs
actuels, estimés à un total d'environ 9 000, appartient à ce groupe de
pisciculteurs de subsistance) et la pisciculture artisanale (estimée à environ
5 pour cent).
La
vulgarisation de l'élevage de Clarias pourra se faire dans la
pisciculture artisanale. Pour les pisciculteurs qui ont un ou plusieurs
bassins, on envisage une polyculture tilapia (O. niloticus)/poisson-chat
(C. gariepinus); alors que cette polyculture et/ou une monoculture
présentent d'intéressantes possibilités pour une ferme piscicole commerciale.
A l'heure
actuelle, on estime que seulement un quart des bassins familiaux sont
appropriés pour un élevage mixte tilapia/poisson-chat, ainsi, l'extension de
l'élevage de Clarias serait rapidement limité par la quantité des sites
piscicoles actuellement exploités.
Des
expériences en polyculture avec des traitements (alimentation et fertilisation)
adaptés aux ressources locales de chaque zone sont nécessaires pour déterminer
la production potentielle et la rentabilité de chaque traitement avant de
recommander la polyculture à l'intérieur du pays. Les ressources locales sont:
- tourteaux et compost ou élevage associé à Bangui
- tourteaux ou céréales et compost ou élevage associé à Bouar
- tourteaux ou céréales et graines de coton ou élevage associé à Bambari
Le prix
prohibitif du transport favorise les céréales à l'intérieur du pays plutôt que
les tourteaux disponibles uniquement à Bangui.
A court
terme, il ne se pose aucun problème de commercialisation des Clarias.
Les silures sont très appréciés par les consommateurs et sont vendus plus cher
que les tilapias grâce à un poids moyen des poissons—marchands plus élevé.
La
compétence des cadres nationaux formés pour reprendre toutes les
responsabilités du projet est perçue comme étant suffisante. A part cette
compétence piscicole, il faudra également une conscience professionnelle accrue
pour mener à terme toutes les activités du projet (production régulière
d'alevins, préparation des aliments et vulgarisation).
Etant donné
que la vulgarisation proprement dite de la nouvelle espèce n'a débuté qu'en
janvier 1985, il est encore trop tôt pour envisager avec optimisme un retrait
rapide de l'assistance technique dans ce domaine.
L'intensification
de la pisciculture rurale proposée avec l'introduction de la nouvelle espèce
soit en monoculture, soit en élevage mixte avec tilapia pourra avoir des effets
positifs sur la promotion de la pisciculture en République Centrafricaine, dont
voici quelques exemples:
- encourager l'élevage de tilapia—méthode mixte, compost puisque ceci est une condition avant d'avoir accès à l'élevage de Clarias plus rentable;
- étendre la superficie exploitée par pisciculteur;
- augmenter la production piscicole;
- encourager les candidats pisciculteurs à s'installer;
- améliorer la qualité des sites piscicoles;
- encourager les pisciculteurs privés à continuer cette activité après l'aide reçue du service vulgarisation.
Ainsi, la pisciculture
pourra jouer un rôle important dans la réalisation de l'objectif du
Gouvernement d'accroître l'apport et l'autodépendance en protéines animales de
sa population.
5. RECOMMANDATIONS
5.1 RECOMMANDATIONS GENERALES
·
Prolonger le support
technique (1 expert) pour une période de 2 à 3 ans Cette prolongation est
nécessaire pour la continuation des activités de l'écloserie, notamment la
vulgarisation de la pisciculture de Clarias mais également la production
des alevins, l'alimentation, le crédit, la commercialisation. La présence d'une
personne est largement justifiée par le succès des essais préliminaires, de
même que sans cette présence permanente, l'essor de la pisciculture
centrafricaine pourrait rapidement être remis en question.
·
Développer progressivement
(2 à 3 ans) 100 à 150 fermes artisanales d'environ 20 à 40 ares chacune à
l'aide d'un crédit. Ces fermes sont choisies pour appliquer les types d'élevage
mis au point de Tilapia et de Clarias pour servir à la fois de
démonstration et de promotion de la pisciculture.
·
Former d'autres cadres
hationaux, comme un gestionnaire (en réserve) de l'écloserie à Bangui ou pour
construire et gérer d'autres écloseries simplifiées à l'intérieur du pays.
·
Poursuivre les recherches
sur l'alevinage en étang, de préférence dans des bassins adaptés à cet égard,
surtout en vue d'améliorer mais surtout de stabiliser les résultats.
·
Poursuivre les recherches
en polyculture afin de déterminer la production et la rentabilité des
différents traitements adaptés aux ressources locales.
·
Organiser un stage de
perfectionnement en pisciculture et en gestion des pisciculteurs artisanaux et
des candidats pisciculteurs artisanaux qui pourront créer des fermes
artisanales.
Les recommandations exprimées ci—dessus sont uniquement valables si la
prolongation du support technique est accordée.5.2 RECOMMANDATIONS: STATION PISCICOLE DE BANGUI-LA LANDJIA (ECLOSERIE)
·
Préserver et entretenir
l'infrastructure.
·
Limiter les activités du
cadre national affecté aux activités de l'écloserie (production alevins,
préparation aliment et vulgarisation Clarias).
·
Ne conserver que le
personnel strictement productif.
·
Ne participer
financièrement qu'aux activités de production (alevins, aliment et personnel)
et de l'entretien de l'infrastructure.
·
Interdire l'entrée à
l'écloserie de toute personne étrangère au service de production d'alevins.
·
Réserver la station de
Ndress à l'alevinage et au pré-grossissement.
·
Ne peupler que les Clarias
dans la série A (monoculture) et dans les bassins à l'écart de la série B 1–6
(polyculture).
5.3 RECOMMANDATIONS: VULGARISATION DE CLARIAS GARIEPINUS
·
Appliquer les deux types
d'élevage de Clarias en milieu rural ensemble avec l'élevage de tilapia,
selon les différents types de pisciculture suivants:
i)
|
Pisciculture familiale de subsistance
|
-
|
monoculture de tilapia(méthode mixte, compost)
|
ii)
|
Pisciculture faimiliale (semi—commerciale)
|
-
|
monoculture tilapia ou polyculture (compost + aliment
complémentaire)
|
iii)
|
Pisciculture artisanale
|
-
|
monoculture tilapia production alevins (compost + aliment)
et/ou monoculture tilapia production marchands(compost + aliment) et/ou polyculture (compost + aliment) et/ou monoculture Clarias(aliment composé) la pisciculture peut être associé à l'élevage (porc, poulet, canard). |
·
Limiter la polyculture de Clarias
à la zone centrale (Bangui) en attendant que les recherches sur la rentabilité
d'un tel élevage à l'intérieur du pays soient effectuées.
·
Livrer tous les alevins à
partir de la production régulière de l'écloserie de Bangui-La Landjia.
·
Mettre l'accent de la
vulgarisation sur la qualité (choix des sites, gestion de l'eau, compost,
alimentation et commercialisation) plutôt que sur la quantité.
·
Limiter l'élevage de Clarias
au voisinage des centres commerciaux.
·
Améliorer la
commercialisation des poissons (vidanges espacées, matériel de vidanges,
stockages et sites de commercialisation).
TABLEAU 1 : Nombre de pisciculteurs en République
Centrafricaine, et nombre de bassins piscicoles (1974–1983)
Année
|
1974
|
1975
|
1976
|
1977
|
1978
|
1979
|
1980
|
1981
|
1982
|
1983
|
Nombre de pisciculteurs
|
167
|
698
|
1272
|
1634
|
1974
|
3275
|
4131
|
6483
|
6882
|
8700
|
Nombre de bassins
|
273
|
910
|
1533
|
2086
|
2588
|
4236
|
6600
|
7845
|
8098
|
10.000
|
stations écl.
|
principales et.
|
recherche
|
vulgarisation
|
totaux
|
|||
écl.
|
et.
|
ecl.
|
et.
|
||||
1983 2ème semestre
|
56.950
|
5.150
|
15.880
|
15.050
|
23.680
|
11.770
|
128.480
|
1984 ler semestre
|
111.720
|
2.000
|
25.550
|
-
|
44.610
|
15.535
|
199.415
|
2 ème semestre
|
106.475
|
-
|
12.000
|
-
|
40.895
|
-
|
159.460
|
TOTAUX
|
275.145
|
7.150
|
53.430
|
15.050
|
109.275
|
27.305
|
487.355
|
a Calculé sur les coûts de fonctionnement
Production annuelle
en millions
|
0.25
|
0.50
|
1.00
|
2.00
|
Activité
|
||||
Personnel
|
4.7
|
2.3
|
1.2
|
0.6
|
Transport
|
3.3
|
1.7
|
0.8
|
0.4
|
Electricité
|
1.7
|
0.8
|
0.4
|
0.2
|
Aliment Vivant (Artemia)
|
1.4
|
1.4
|
1.4
|
1.4
|
Aliment artificiel
|
1.3
|
1.3
|
1.3
|
1.3
|
Divers
|
0.3
|
0.5
|
0.9
|
1.8
|
TOTAUX
|
12.7
|
8.0
|
6.0
|
5.7
|
Production annuelle en millions
|
0.25
|
0.50
|
1.00
|
2.00
|
Activité
|
||||
Coûts fixes
|
||||
Batiments (30 ans)
|
4.4
|
2.2
|
1.1
|
0.6
|
Installation (15 ans)
|
11.9
|
5.9
|
3.0
|
1.5
|
Coûts de fonctionnement
|
12.7
|
8.0
|
6.0
|
5.7
|
TOTAUX
|
29.0
|
16.1
|
10.1
|
7.8
|
TABLEAU 4 : Composition et teneurs analytiques des formules alimentaires pour Clarias gariepinus
marchands (étang)
|
alevins/géni teurs
(écloserie
|
||||||
ingrédients, kg
|
granulés secs
|
granulés humides
|
granulés secs
|
||||
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
|
drêches humides (25% MS)
|
-
|
-
|
78
|
60
|
61
|
44
|
-
|
drêches séchées
|
15
|
10
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-
|
levure liquide (15% MS)
|
-
|
-
|
-
|
30
|
-
|
30
|
-
|
son de riz
|
15
|
15
|
15
|
15
|
15
|
15
|
8.0
|
maïs
|
5.55
|
6.05
|
-
|
-
|
-
|
-
|
4.0
|
tourteau de coton
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
tourteau d'arachide
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
tourteau de sésame
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
10
|
farine de sang
|
-
|
5
|
-
|
-
|
5
|
5
|
20
|
concentré vitaminé*
|
0.25
|
0.25
|
0.25
|
0.25
|
0.25
|
0.25
|
0.5
|
os calcinés
|
2.0
|
2.0
|
2.0
|
2.0
|
2.0
|
2.0
|
2.0
|
sel
|
0.5
|
0.5
|
0.5
|
0.5
|
0.5
|
0.5
|
0.5
|
huile de palme
|
1.0
|
1.0
|
-
|
-
|
-
|
-
|
5.0
|
l-lysine
|
0.5
|
0.2
|
0.5
|
0.3
|
0.2
|
-
|
-
|
dl-méthionine
|
0.2
|
-
|
0.2
|
0.2
|
-
|
-
|
-
|
violet de gentiane
|
-
|
-
|
5 (g)
|
5 (g)
|
5 (g)
|
5 (g)
|
5 (g)
|
TOTAUX
|
100
|
100
|
156.45
|
168.25
|
143.95
|
156.75
|
100
|
Teneurs analytiques
|
|||||||
protéines, %
|
35.3
|
38.2
|
35.9
|
37.7
|
38.9
|
39.2
|
47.0
|
lysine, %
|
1.6
|
1.6
|
1.6
|
1.6
|
1.6
|
1.6
|
2.2
|
méthionine + cystine ,%
|
1.0
|
1.1
|
1.0
|
1.0
|
1.1
|
1.1
|
1.4
|
énergie, kcal/g **
|
2.70
|
2.76
|
2.62
|
2.67
|
2.70
|
2.71
|
3.05
|
calcium, %
|
0.9
|
0.9
|
0.9
|
0.9
|
0.9
|
0.9
|
0.9
|
phosphore total, %
|
1.3
|
1.3
|
1.3
|
1.3
|
1.3
|
1.3
|
1.2
|
Prix par kg, F CFA
|
78
|
88
|
71
|
67
|
81
|
77
|
155
|
** calculé à partir des digestibilités estimées de 2.0; 4.25; 3.8 et 8.0 kcal/g pour des glucides, les protéinesanimales. les protéines végétales et les autres gras , respectivement.
TABLEAU 5 : Compte d'exploitation d'une pisciculture artisanale de Clarias (monoculture ou polyculture avec tilapia) de 4 ares à proximité de Bangui
Polyculture
|
Monoculture
|
||
Rendements moyens*
(kg/are/an)
|
90
|
180
|
|
Prix moyen*
(FCFA/kg)
|
750
|
800
|
|
Coûts de fonctionnement (F CFA/an)
|
|||
-
|
coût nourriture :
|
||
polyculture : 500g/are/jour à 67F/kg
|
46.800
|
||
monoculture
: 450kg/are/an à 140 F/kg
|
252.000
|
||
-
|
coût compost :
|
10.000
|
-
|
(achat fumier, drêche, coton)
|
|||
-
|
coût alevins silures :
|
||
polyculture : 2 ind/m2 à 10 F/alevin
2 fois par an |
16.000
|
||
monoculture : 10 ind/m2 à10F/alevin,
2 fois par an |
80.000
|
||
-
|
coût alevins tilapia :
|
9.600
|
|
2 ind/m2 de 10g à 600F/kg,
|
|||
2 fois par an
|
|||
-
|
coût divers:
|
15.000
|
30.000
|
(location matériel vidange)
|
|||
TOTAUX
|
97.400
|
362.000
|
|
Revenu (F CFA/AN)
|
270.000
|
576.000
|
|
Bénéfices (F CFA)
|
172.600
|
214.000
|
|
Coût d'investissement (F CFA)
|
|||
25.000 F/are, pour 4 ares
|
100.000
|
100.000
|
|
Coût d'opportunité du travail (F CFA/AN)
|
|||
polyculture - 4 jours/mois à 700 F/jour
|
33.600
|
||
monoculture - 6 jours/mois à 700 F/jour
|
50.400
|
||
Profit (bénéfice -coût d'opportunité de travail, en
F CFA/AN)
|
139.000
|
163.600
|
|
Rentabilité de l'investissement
|
|||
(profit/investissement)
|
139,0%
|
163,6%
|
TABLEAU 6 : Compte d'exploitation d'une pisciculture artisanale de Clarias (monoculture, polyculture ou mixte) de 20 ares
Polyculture
|
Mixte
|
Monoculture
|
||
2
|
1
|
-
|
||
Nb are
polyculture
(rendement : 90 kg/are/an) |
18
|
9
|
-
|
|
Nb are
silure
(rendement : 180 kg/are/an) |
-
|
10
|
20
|
|
Coûts de fonctionnement (F CFA/an)
|
||||
-
|
coût nourriture
|
|||
polyculture : 500g/are/jour à 65F/kg
|
234.000
|
117.000
|
-
|
|
monoculture : 450g/are/an à 140 F/kg
|
630.000
|
1.260.000
|
||
-
|
coût compost
|
|||
(achat fumier, drêche, coton)
|
50.000
|
25.000
|
-
|
|
-
|
coût alevins tilapia*
|
nul
|
nul
|
-
|
-
|
coût alevins silure
|
|||
polyculture : 2 fois/an, 2/m2 à 10F/pièce
|
72.000
|
36.000
|
-
|
|
monoculture : 2 fois/an, 10/m2 à F/pièce
|
-
|
200.000
|
400.000
|
|
-
|
coût divers
|
50.000
|
50.000
|
50.000
|
(main-d'oeuvre partielle, petit matériel, etc.)
|
||||
TOTAUX
|
406.000
|
1.058.000
|
1.710.000
|
|
Revenu (F CFA/an)
|
1.229.000
|
2.059.500
|
2.880.000
|
|
Bénéfices (F CFA/an)
|
823.000
|
1.001.500
|
1.170.000
|
|
Coût d'investissement (F CFA)
|
||||
30.000 F/are, pour 20 ares
|
600.000
|
600.000
|
600.000
|
|
matériel de vidange (charette,
|
100.000
|
100.000
|
100.000
|
|
fût, bassines)
|
700.000
|
700.000
|
700.000
|
|
Coût d'opportunité de travail (F CFA/an)
|
||||
700 F/jour - 17.500 F/mois
|
210.000
|
210.000
|
210.000
|
|
Profit (bénéfice - coût opportunité de travail)
|
613.000
|
791.000
|
960.000
|
|
Rentabilité de l'investissement
|
87,6%
|
113.0%
|
137.1%
|
|
(profit/investissement)
|
TABLEAU 7 : Equipe minimale de fonctionnement de l'écloserie et description de ses activités
Titre
|
Formation
|
Activités
|
Chargé de l'écloserie
|
Technicien des Eaux
|
- synthése
|
et Forêts (cadre)
|
- coordination
|
|
- gestion
|
||
- prévisions
|
||
- caisse
|
||
- vente
|
||
Responsable de l'alevinage en écloserie
|
Moniteur piscicole
(cadre) |
- stock de géniteurs
|
- reproduction artificielle
|
||
- conduite de l'alevinage
|
||
- entretien matériel
|
||
Responsable vulgarisation
Clarias |
Moniteur piscicole*
(cadre) |
- livraison alevins
|
- suivi de production mono-
|
||
et polyculture
|
||
- livraison aliments
|
||
- suivi commercialisation
|
||
1 agent spécialisé écloserie
|
- conduite alevinage
|
|
- incubation Artemia
|
||
- entretien écloserie
|
||
1½ agent spécialisé**
unité alimentaire
|
- manutention des aliments
|
|
- manutention des mélanges
|
||
- granulation
|
||
- tenue des fiches de stock et de préparation
|
||
1 manoeuvre
|
- entretien général
|
|
1 veilleur de nuit
|
** L'unité de fabrication est composée de trois personne dont la moitié està la charge de la station piscicole de la Landjia.
TABLEAU 8 : Polyculture semi-intensive Clarias/Tilapia aux environs de Bangui
Type d'étang
|
Normal
|
Zone marécageuse
|
||||
Densité poissons 1
(Nombre/m2) |
3C + 3T
|
3C + 2T
|
1C + 5T
|
0,5C+3T
|
3C + 3T
|
3C + 2T
|
Nombre d'étangs
|
4
|
10
|
3
|
3
|
2
|
2
|
Superficie (ares)
|
9,0
|
17,3
|
3,9
|
4,4
|
3,8
|
5,5
|
Alimentation (kg)
|
785
|
1 600
|
355
|
399
|
344
|
420
|
Production nette Clarias (kg)
|
313
|
748
|
56
|
38
|
65
|
165
|
Production nette Tilapia (kg)
|
215
|
318
|
120
|
91
|
34
|
24
|
Production nette totale (kg)
|
528
|
1 066
|
176
|
129
|
99
|
189
|
Rendement moyen (kg/are/an)
|
156
|
129
|
120
|
78
|
69
|
72
|
Quotient nutritif
|
1,5
|
1,5
|
2,0
|
3,1
|
3,5
|
2,2
|
Durée (jours)
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137
|
175
|
137
|
137
|
137
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175
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C: Clarias gariepinus (syn. C. lazera)
FIGURE 1:
PLAN DE L'ECLOSERIE
Echelle : 1/100
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Mesures en cm.
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Figure 3: Fécondité relative et écart type (moyenne sur 10 poissons) des reproducteurs élevés en étang et maintenus en écloserie depuis 1981
Figure 4: Fécondité relative et écart type (moyenne sur 10 poissons) des reproducteurs maintenus en étangs
Figure 5: Courbes de croissance et de biomasse de Clarias gariepinus en étangs
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